Auteur : Bernard Werber
Maison d’édition : Albin Michel
Date de publication : 1991
Résumé
Tout se passe en même temps. D’un côté, Jonathan Wells hérite de la demeure de son oncle savant Edmond Wells, à côté de la forêt de Fontainebleau et découvre ses secrets. Quand le chien de son fils effectue une descente au sous-sol et y laisse sa peau, Jonathan décide d’éclaircir le mystère de la cave. Il ne revient pas lui non plus. De l’autre, la fourmilière de Bel-O-Kan, de la forêt de Fontainebleau, comprenant soixante-quatre cités fédérées et entretenue par dix-huit millions d’habitants, s’éveille au début du printemps. La fourmi mâle 327e part en expédition de chasse avec quelques compagnes. Seule la 327e reviendra de cette expédition. Une arme extrêmement puissante et efficace a exterminé toutes les autres fourmis rousses de l’expédition. 327e en informe la Reine. En même temps que Jonathan découvre qui était réellement son oncle Edmond, les rousses Bel-O-Kanniennes se préparent à une guerre sans merci.
Critique
Une histoire de science-fiction extrêmement intéressante et enrichissante, écrite de mains de maitre. Werber entre dans l’univers de l’infiniment petit avec une précision et un sens du détail exquis. Ces fourmis semblent en avoir beaucoup à nous apprendre. Premier roman de la trilogie des fourmis (le Jour des fourmis, 1992 ; la Révolution des fourmis, 1996), on se met inévitablement à établir des comparaisons entre la civilisation fourmis et la civilisation humaine. On se questionne sur la place à donner à l’individu dans une communauté, et sur l’importance de la communauté pour un individu. Comment se fait-il que les fourmis soient si bien organisées, si synchronisées, si connectées? Qu’est-ce qui empêche les humains de l’être, eux aussi? Combien de choses de savons-nous pas encore? Ce sont des questions auxquelles Edmond Wells tentera de répondre dans son Encyclopédie du savoir relatif et absolu. Un scénario compliqué, mais si bien amené que tout est absolument fluide. Des personnages extrêmement intéressants, même au niveau des fourmis. Un univers si loin du nôtre et pourtant qui se trouve juste à nos pieds. Et qui sait, peut-être ces univers se rencontreront-ils?
Rédigé par Marianne Hamiaux