Auteur : F. Scott Fitzgerald
Maison d’édition : Éditions du Sagittaire et Éditions Bernard Grasset
Année de parution : 1946
Résumé :
Nous sommes au printemps de l’an 1922. Nick Carraway, un jeune homme dans la trentaine, emménage dans une modeste demeure dans le quartier de West Egg, là où on retrouve les nouveaux riches, à Long Island, New York. Nick, quant à lui, n’est qu’un pauvre agent de change à la bourse qui, à tout hasard, s’est trouvé à être le voisin d’un homme mystérieux, habitant dans une immense villa aux allures de château victorien. Cet homme se prénomme Jay Gatsby et c’est son histoire que nous découvrons, sous les yeux objectifs de Nick, qui commence son récit en rappelant les paroles de son père : « Quand tu auras envie de critiquer quelqu’un, songe que tout le monde n’a pas joui des mêmes avantages que toi. »
Critique :
À mon avis, cet ouvrage est un chef-d’œuvre, car l’auteur nous démontre le « vide » de la classe supérieure, le thème principal, avec une aisance étonnante et nous laisse dans toute une gamme d’émotions avec une fin qui marque l’esprit à tout jamais.
Tout d’abord, tout au long du récit, l’auteur nous dépeint une société superficielle et matérialiste, composée de gens égoïstes dépourvus de valeurs morales. En effet, c’était dans cette réalité que vivaient les gens de la classe supérieure durant la décennie des années 20, aux États-Unis. Le narrateur, Nick Carraway, ne faisait pas partie de cette catégorie de gens, mais le réalise à force de côtoyer sa cousine Daisy et son mari Tom Buchanan, membres de l’élite new-yorkaise vivant à East Egg, de l’autre côté de la rive. À la toute fin du récit, Nick pense à tout ce qui s’est passé et dit que « c’étaient des gens négligents – Tom et Daisy – ils brisaient choses et êtres, pour se mettre, ensuite, à l’abri de leur argent ou de leur vaste négligence, ou, quelle que fût la chose qui les tenait ensemble, en laissant à d’autres le soin de faire le ménage… » (p. 221) Cet aspect de la société que Fitzgerald aborde dans son œuvre nous fait voir la vrai nature des gens et rend l’histoire encore plus réaliste et touchante.
Ensuite, ce roman raconte l’histoire d’un homme, Jay Gatsby, qui a consacré sa vie à sa reconnaissance, à sa réputation et qui, durant cinq ans, a poursuivi un rêve, un amour de jeunesse, inatteignable. Cet aspect du roman va dans le même sens que le rêve américain, si légendaire durant les années 20, mais qui s’est terminé tragiquement avec la crise économique des années 30. Comme l’auteur a voulu nous le démontrer, tout rêve a une fin et celui de Gatsby ne fait pas exception. Cette œuvre nous laisse avec un goût amer en bouche, un dégout profond pour des gens insouciants et égoïstes. La fin, si inattendue, est décrite avec un style impeccable et des mots poignants qui renferment toute la tristesse de cette histoire.
Bref, je recommande fortement ce roman, car c’est un classique qu’il faut lire au moins une fois dans sa vie.
Rédigé par Elsa Clément, 3 février 2017.