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Les mystères de Larispem : le sang jamais n’oublie

Auteure : Lucie Pierrat-Pajot

Maison d’édition : Gallimard Jeunesse

Année de parution : 2016


Résumé :

Dans ce roman, Lucie Pierrat-Pajot nous fait découvrir une France fictive après la seconde révolution. À la suite du triomphe de la Commune en 1871, Paris devient une Cité-État indépendante du reste de la France et se nomme maintenant Larispem. Le pouvoir est maintenant aux mains des populistes et les aristocrates ont quitté Larispem pour s’installer en France. L’histoire se déroule en 1899, vingt-huit ans plus tard. Larispem s’apprête à fêter l’entrée au 20e siècle. Cependant, quelque part dans cette ville, un groupe d’aristocrates ne se sont pas enfuis et planifient de renverser le gouvernement. Comment? En rassemblant les descendants de Louis d’Ombreville, qui ont hérité de son pouvoir très puissant. On les appelle les Frères du Sang.

Critique :

Je suis très mitigée en ce qui concerne mon avis sur ce roman. Le concept est ingénieux : créer un monde parallèle à celle de Paris mais sous le pouvoir des populistes. C’est pour cette raison que j’ai eu envie de lire le livre aux premiers abords. J’avais envie de découvrir ce qui serait arrivé si la Commune avait gagné. Cependant, l’auteur faisait souvent référence à la seconde révolution. Puisque je ne connais pas trop cette période, j’ai été confuse et mélangée. De plus, on changeait de personnage à chaque chapitre. Je n’ai pas aimé cela puisque je n’arrivais pas à totalement suivre l’histoire, j’oubliais à chaque fois ce qui était arrivé précédemment avec untel ou unetelle. Pour continuer sur cette lancée, « Les mystères de Larispem » contient de longs passages de descriptions et l’action y manque. J’ai, à plusieurs reprises, songé à arrêter l’histoire. Je tiens toutefois à souligner la qualité de plume de Pierrat-Pajot. Le vocabulaire était enrichi et ce ne sont pas les tournures de phrases et les expressions qui y manquaient. Je n’ai malheureusement pas réussi à m’attacher ou à m’identifier aux personnages principaux, trois adolescents. Pour terminer, ce livre vous conviendrait si vous êtes un mordu d’histoire et de fantaisie.

Rédigé par Hedanne Lemy, 18 mai 2019

 

LA FEMME QUI FUIT

Auteure : Anaïs Barbeau-Lavalette

Maison d’édition : Marchand de feuilles

Année de parution : 2015


Résumé :

C’est l’histoire de Suzanne Meloche, une jeune fille de l’Ontario. Au début, on découvre son enfance et adolescence : difficile à cause de la crise, mais vivant passionnément la vie. Puis, la découverte d’une nouvelle passion à ses dix-huit ans, l’art oratoire, grâce à un concours, la conduit au collège Marguerite-Bourgeoys, où elle fit de nouvelles rencontres. Alors, avec un petit groupe d’une quinzaine d’artistes, ils publièrent le Refus global, une manifestation artistique sur la société québécoise. Enfin, les conséquences qui s’en suivirent dans les années subséquentes font en sorte qu’un jour elle décida d’abandonner ses enfants – une jeune fille de 3 ans, Manon, et François, un bébé de 1 an – pour continuer sa voie.

Critique :

Je recommande la lecture de ce livre. En effet, j’ai été touchée par ce livre parce ce qu’il m’a fait réfléchir sur l’attitude qu’il faut avoir face à la pauvreté et sur le fait d’abandonner ses enfants. Oui, bien sûr, abandonner ses enfants est un acte horrible, cruel et inacceptable, mais lorsque l’on découvre que ce choix égoïste a été réalisé afin d’offrir un avenir meilleur à ses enfants, sa résignation face à ce dilemme déchirant, alors on en ressort extrêmement bouleversés. Après tout, elle doit choisir entre voir ses enfants souffrir à cause de la pauvreté qu’ils subissent ou les laisser partir pour avoir une chance à un avenir meilleur. Ceci implique donc qu’ils doivent quitter leurs parents et grandirent sans la présence de ceux-ci – un choix qui revient à être égoïste dans les deux sens. En somme, ce livre est une immense leçon de vie, et nous pousse à nous poser certaines questions comme la suivante : que ferais-je à la place de Suzanne ? La raison de cette recommandation est pour apprendre aux élèves de ne jamais juger les décisions des autres, même si celles-ci peuvent paraître égoïstes, car on ne connait jamais complètement les contextes.

Rédigé par Laurie-Ann Hébert, 18 mai 2019

Le meilleur des mondes

Auteur : Aldous Huxley

Maison d’édition : Chatto & Windus

Année de parution : 1932


Résumé : 

Bernard Marx est un psychologue travaillant pour l’institut le plus prestigieux de Londres, le Centre d’incubation et de conditionnement de Londres-Central. Son titre et sa position sont réputés et admirés cependant, Bernard souffre d’un manque important, il n’est pas parfait et en tant que membre de la caste Alpha, ceci n’est pas acceptable. En effet, dans cette société où le concept de parents et de familles n’existe plus et où la population est fabriquée et modéliser aux désirs des plus hauts dirigeants, Bernard devient opprimé non seulement par ses collègues mais aussi par lui-même. Mais lorsque que la belle Lénina l’invite à un voyage dans une réserve, Bernard fait la rencontre de John, un sauvage en qui il retrouvera une chance de se venger de la société.

Critique : 

Le seul mot qui pourrait selon moi décrire le livre : poignant ! Le meilleur des mondes est, pour moi, l’archétype même de la dystopie en littérature. Pour ceux qui arrivent à compléter les deux premiers pénibles chapitres d’explication, ils sont récompensés avec une intrigue qui marque l’esprit et donne lieu à une vraie réflexion sur notre façon de penser et de vivre en société. Chaque personnage avait un rôle et des caractéristiques bien identifiables et facile à reconnaître même dans notre société d’aujourd’hui. Je pense là au désir de liberté de John contre le réalisme de Mustapha. Des dilemmes très important sont aussi apportés dans le roman, notamment celui de la liberté et la conscience individuelle contre la stabilité et l’unité de la vie en société. Bien que j’aie trouvé le livre un peu long à certains moments (je suis une lectrice très impatiente), il m’a semblé, vers la fin, qu’il était trop court. Le message était beaucoup plus important que je pensais qu’il allait être et il arrive à être délivré en tellement de formes différentes que c’en est choquant. C’est aussi l’un de ces livres qui engage à la discussion et aux débats, ce qui peut être un briseur de glace avec d’autres jeunes qui l’ont lu… ou peut-être pas ! Dans tous les cas, je recommande fortement ce livre aux jeunes de mon âge et j’espère vraiment qu’il deviendra l’un de vos coups de cœurs.

Rédigé par Divine Lutete-Khonde, le 1er avril 2019.